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Il traite de la chirurgie des seins qui tombent et retrace mon aventure dans cette intervention. Des images de seins de tous genres, ainsi que des photos post-opératoires peuvent choquer.

Pour rendre mon blog utile, je ne cherche ni à plaire, ni à montrer une image avantageuse de moi-même. Ne souhaitant offenser personne, merci de bien vouloir quitter cette page si votre sensibilité ne vous permet pas d'aller plus loin !

Aux autres, bonne lecture !

lundi 27 juin 2016

Ma ptose mammaire : le jour J de l'opération !!


Le jour J est arrivé, ce jour que j'ai commencé à planifier il y a 10 ans. C'est avec sérénité que j'ai entamé cette journée, sans aucun doute, sans hésitation, il faisait déjà partie de mon histoire. J'avais juste à me rendre en des lieux pour la vivre.

RDV à 8h00 à la Clinique T.u.r.i.n à Paris 8ème, pour enregistrer mon entrée. Mon homme m'a accompagnée jusqu'à l'immeuble, puis j'ai franchi la porte seule, après 3000 bisous souriants. J'ai beaucoup apprécié cette clinique, ils ont été réglo, organisés, supers. De plus elle est super calme. Tout le monde a été très gentil et souriant, pas d'infirmières détestant son job, faisant la gueule et vous torturant à chaque prise de tension. La chambre était hyper cocoon et chaude, je m'y suis sentie super bien. J'ai décidé qu'ici, tout allait très bien se passer :)





J'ai placé un peu mes affaires, puis une infirmière est venue me préparer. Elle m'a donné la tenue de compète et m'a dit de mettre mes bas de contention. Puis je me suis installée dans le lit et elle m'a apporté des relaxants, qui je dois dire on fait leur job : je planais.

Puis j'ai attendu le passage de ma chirurgienne. Je me suis difficilement levée du lit (ça tanguait violent) pour qu'elle remesure et me fasse les dessins sur les seins avec un feutre. Elle était speed comme d'habitude mais m'a entièrement rassurée, elle avait en tête les photos que je lui avais montré et elle était super prête. Vers 10h30 on m'a emmené au bloc sur un brancard. On m'a dit de mettre un slip jetable (je l'aurais bien voulu avant !) et de m'allonger sur la table d'opération. C'est la première fois que j'en ai autant vu d'une salle d'opération, et dans celle-ci la lumière du jour entrait, c'était spécial. L'anesthésiste est arrivé en me caressant la tête, ils ont toujours ces gestes rassurants pour les patients. A ce moment là, vous ne flippez pas, vous attendez de vous endormir et voilà tout. L'environnement et les gens sont rassurants. L'anesthésiste m'a mis une perfusion au bras, et m'a annoncé commencer à envoyer les produits. Il m'a dit de penser à des choses agréables. J'ai pensé à mon endroit préféré sur Terre, et j'ai senti que je partais, j'ai dit au revoir.


Je me suis réveillée d'un sommeil très agréable. On m'a donné mon brumisateur de suite pour la bouche. Je n'avais pas de douleurs. J'ai demandé si j'avais des drains, on m'a dit que non. Ouf. Je redoutais un peu. Puis quand j'ai été bien réveillée on m'a remontée dans la chambre. Le brancardiste était un peu naze, il n'a pas su m'aider à me remettre dans le lit, j'ai galéré.

La surprise à laquelle je ne m'attendais pas, c'était d'avoir un "corset-pansement" hyper serré, et douloureux. Vraiment dur dur de bouger. On m'a immédiatement demandé mon niveau de douleur de 1 à 10, j'ai dit 7. Et là, quelqu'un m'a mis une perfusion et pouf, redodo.



Je réouvre les yeux ce qui m'a semblé 15 min plus tard, et je vois mon homme entrer dans la chambre... Waw déjà 18h30?  Ca m'a fait très plaisir de le voir évidemment. Je me sentais mieux, mais le simple fait de rehausser mon lit pour être assise me donnait des douleurs très vives dans les seins (les prothèses à vif dans les chairs, on les sent dans chaque mouvement), et dans le dos tellement le pansement était serré. Je ne pouvais faire que de toutes petites respirations. Vraiment, vraiment dur. Ce pansement est essentiel après ce genre de plastie mammaire, il faut que tout reste bien en place en post-opératoire. On m'a dit qu'on me l'enlèverait le lendemain ouf !

On a passé un bon moment. J'ai dîné, comme partout ailleurs le repas n'était pas bon :D
J'ai eu un petit malaise et de grosses sueurs quand j'ai commencé à manger. Puis ça a été.
Mon homme est parti, puis j'ai dormi. Je me suis ensuite réveillée toute la nuit. Comme 75% des patients de la clinique, j'ai sonné à 4h du mat' parce que les douleurs se réveillaient. On me mettait alors du paracétamol en perfusion. J'ai redormi vers 4h30 du matin.

Je n'ai pas eu d'angoisses ni d'inquiétudes. Dans l'imminence post-opératoire, on se repose, on subit et on attend, on ne réfléchit pas vraiment.

Cependant, j'ai tout de même un bon feeling.